J'ai aujourd'hui 71 ans. Début juillet 2019, j'ai été opéré d'une diplopie à Nantes. Quinze jours plus tard, lors de la visite de contrôle effectuée par mon ophtalmologiste de ville, à Rennes, un examen du fond d'œil a révélé une anomalie... Le diagnostic est tombé quelques dizaines de minutes plus tard, il s'agissait vraisemblablement d'un mélanome. Ma spécialiste a immédiatement pris rendez-vous et le lendemain matin, dès 9 heures, j'étais pris en charge par le service ophtalmologique du CHU de Rennes qui a confirmé le diagnostic.
Un nouveau rendez-vous a été fixé pour tout début septembre avec le Professeur qui dirige le service. Dans un premier temps, il a été décidé d'une surveillance tous les quatre mois. Mais une quinzaine de jours plus tard, j'ai reçu une convocation d'urgence et là, j'ai appris que lors de l’examen de mon dossier en réunion collégiale, il a été décidé d'accélérer les choses compte-tenu de la survenance très récente du problème et alors que les examens précédents ne montraient aucune trace de lésion. On m'a alors proposé un traitement par protonthérapie à Orsay, ce que j'ai accepté sur-le-champ...
Rendez-vous pris immédiatement auprès d'Orsay pour un traitement la semaine du 4 au 8 novembre 2019 (avec un rendez-vous de préparation à Curie Paris et Orsay le lundi précédent 28/10). Le 21/10/2019 au CHU de Rennes pose des clips nécessaires au repérage lors du traitement.
L'accueil au Centre de Protonthérapie d'Orsay a été remarquable, nous avons immédiatement été mis en confiance, le directeur du Centre nous a reçus pour nous expliquer très rationnellement la situation, le programme du traitement, les résultats observés à ce jour, les risques à terme, etc... sans minimiser ni dramatiser les choses. En ce qui me concerne, le traitement a duré une semaine à raison d'une séance quotidienne d'environ une demi-heure.
Deux ans ont passé, le suivi fait alternativement par le CHU de Rennes et mon ophtalmologiste montre l'efficacité du traitement. Je reste gêné par des déformations géométriques concernant l’œil malade, ceci étant lié à la situation de la lésion très proche de la macula.
Ces derniers jours, je suis passé au CHU pour effectuer une angiographie de la rétine. L’examen montre que celle-ci ne semble pas avoir trop souffert du traitement. Nous pouvons désormais envisager une opération de la cataracte…
En conclusion, même si nous ne sommes pas totalement à l’abri de complications, voire de rechute (rare), nos meilleures chances résident d’abord dans la précocité du diagnostic (examen du fond d’œil), puis dans une prise en charge rapide suivie du traitement par protonthérapie.
Restons vigilants et surtout GARDONS CONFIANCE !
Je veux ici remercier mon ophtalmologiste de Rennes, le directeur et les différents intervenants du service ophtalmologie du CHU de Rennes ainsi que l'ensemble du personnel du Centre d’Orsay, que ce soit le secrétariat, les manipulateurs, les médecins, les physiciens… tous ceux que nous avons croisés pendant cette période difficile, pour leur disponibilité, leur sourire, leur écoute et les réponses apportées à nos questions.
RB
Comments