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Témoignage #67

À la fin de l’année 2012, constatant une baisse de ma vision oculaire à l’œil gauche, je prends rendez-vous chez mon ophtalmologiste. Cette dernière, après examen et fond de l’œil, semble bien ennuyée et me fixe rapidement un nouveau rendez-vous avec son confrère pour un deuxième avis.

À la fin de la visite, ils contactent le service ophtalmologique du CHU de Clermont-Ferrand pour programmer une consultation en urgence.

Mon rendez-vous au CHU débute par une échographie de l’œil qui se termine, à ma grande surprise, par un « Tiens encore un qui part en vacances à Nice » de la manipulatrice radio. S’en suit alors une attente qui me semble interminable.

Je suis finalement reçu par le Professeur BACIN qui, après un examen approfondi, pose le diagnostic : mélanome uvéal. Le seul moyen de « stopper » l’évolution est d’irradier le mélanome grâce à un Cyclotron avec au préalable la pose de clips, sous anesthésie générale, autour du mélanome pour éviter de « brûler » la partie saine de l’œil. Pour bénéficier de ce traitement, je dois me rendre au Centre Antoine Lacassagne à Nice ou à l’Institut Curie à Paris, seuls établissements à posséder un tel équipement.


J’ai pu bénéficier de ces soins du 2 au 17 décembre 2012 à Nice, période durant laquelle j’ai séjourné sur les hauteurs de la Baie des Anges dans une congrégation tenue par des sœurs. Leur soutien et l’environnement m’ont permis de surmonter cette période difficile.

Mon retour à domicile a été rythmé par les contrôles réguliers et des injections dans l’œil en raison d’une tension trop élevée, ponctués par un décollement de la rétine et une opération de la cataracte.

Depuis, tous les 6 mois, je passe des échographies et consulte le Dr BONNIN qui a remplacé le Pr BACIN.

Je ne remercierai jamais assez toutes les personnes qui m’ont accompagné et particulièrement les ophtalmologistes d’Ambert ainsi que le Pr BACIN et le Dr BONNIN.


Seule ombre au tableau, les soucis administratifs se sont ajoutés aux problèmes médicaux. En effet, les critères de prise en charge par l’Assurance Maladie prévoient le remboursement des frais de transport jusqu’à l’établissement médical le plus proche du domicile du patient sans tenir compte de la technique de soins proposée et donc des chances de guérison.

Toutefois, après une bataille de plus de trois mois, j’ai obtenu le remboursement des frais de transport grâce à la pugnacité d’un agent de la CPAM, frais qui s’élevaient à plus de 2500€.


Fort heureusement, il existe maintenant l’Association Nationale des Patients Atteints de Cancers de l'œil (A.N.P.A.C.O.) présidée par Mme DELLIS qui accompagne et soutient les malades au cours des différentes étapes. La qualité d’écoute et la disponibilité de sa Présidente sont des atouts importants qui peuvent mener sur la voie de la guérison.


M.B.

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